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Albums/Mixtapes

Loveni MAD LOV

C’EST L’AMOUR FOU

Crem., le 19 juin

En gros et en capitales. Comme pour le crier à la terre entière. Toi et moi. Tard la nuit. A bracetto, démarche saccadée rhum arrangé, la dernière clope du paquet et un sourire aux lèvres.

C’est l’album d’un amoureux. Tout simplement. Dès la première écoute on le sait. C’est immédiat. Comme un coup de foudre. Chaque chanson y fait mention, à sa façon et à un degré différent. Piste après piste, Loveni nous parle d’amour. Mais pas n’importe lequel. Celui qui reste comme au début, celui des grandes promesses, des passions adolescentes. Quand tout est si facile, avec l’eau fraîche et rien d’autre. C’est ce qui se dégage de ce MAD LOV, un bonheur qui irradie et l’insouciance qui va avec. Album semblerait-il des plus personnels… En effet, Il apparaît que le bon gamin qui jadis naviguait en eaux troubles, l’esprit embrumé, ait trouvé son port d’attache. Partir pour mieux faire le point sur sa vie, écarter certaines relations, ne garder que les vraies. Fini Paris, ses soirées, ses produits. Bonjour Bruxelles. Bonjour Nancy (la fille, pas la ville).

On est persuadé de l’importance de ces changements à l’écoute de ce troisième album. Son auteur semble apaisé grâce à eux, et un peu revenu de ses errances nocturnes. Évidemment la nuit, les charmes de l’inconnu, une Colt 45 bien fraîche à la main… Ça aurait toujours son attrait. Mais à quoi bon rider si c’est pas pour avoir sa brunette côté passager ? Smooth playa in love c’est le thème du disque. Difficile d’aller contre nature, Loveni rimera toujours avec Late night rider certes… Mais désormais ces moments sont partagés et entrecoupés d’instants plus intimes, de déclarations et d’aveux yeux dans les yeux. C’est nous, et les autres on s’en fout.

Un changement géographique qui, on le sens, a aussi permis de travailler en étroite collaboration avec Daiko, qui signe l’intégralité musicale de l’album. Et c’est sûrement dans sa cohérence que se trouve la plus belle réussite de MAD LOV. Dans les thèmes abordés, comme précédemment évoqué, et surtout dans le son. Les prods, sans pour autant se ressembler, s’harmonisent parfaitement, s’accordent toutes entre elles au fur et à mesure de l’écoute. Là est tout le talent de Daiko, et qui fait que ce projet est un vrai album et non pas une simple compilation de chansons. Il est important de souligner que ce travail est tout autant celui de Loveni que celui du jeune producteur.

Et après ? Après ça reste du Loveni… Pas le rappeur le plus technique, et c’est tant mieux. C’est pas ce qu’on demande. On veut juste que ça coule comme de la liqueur, que ça nous donne envie d’enchaîner avec du Houston, période Swishahouse, et qu’il y ait deux/trois références qui fassent esquisser un sourire aux vieux de la vieille... Laid back mon jeune.


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