C’est du New York pur jus. Pas celui du A$AP Mob. Celui de D.I.T.C. Des ruelles qui puent la pisse et des embrouilles qui se reglent dans l’ombre. L’argent de la drogue sur beat bien sombre. Sur samples de Soul et SP-12. La détaille dans des ziplocs et la revente en bas des blocks. Avec des rêves de cliquos par centaines, d’associés fidèles... Non, ça ce serait vraiment trop demandé. D’ailleurs Il n’y a que des enfoirés ici, tous enfouraillés. Du 11.43 au 6.35 à la cheville. On le sait tous. On a trop donner dans cette merde pour être ignorants. Ceux de Yonkers sont arrivés les premiers. A l’autre bout de la pièce les enfoiros du Bronx sont là aussi, des portoricains. Ne manque que les mecs du Queens.

Deux voitures. Deux trajets différents. Chacun prend sa part puis tout le monde rentre chez soi. Les autres ils peuvent bien en faire ce qu’ils en veulent. Nous on la coupera à la lidocaine et au paracétamol. Chacun sa cuisine, chacun sa recette. Et peut-être aussi qu’on en gardera une partie pour faire des cailloux... L’offre, la demande... Après ? Après on écoulera tout ça gentiment. De la brique au meuj, jusqu’au moindre coin de rue. Et pour ceux qui voudraient prendre la place il y a les outils qu’il faut dans le faux plafond du cagibi. Histoire de grossistes. Et de gros chiffres surtout. On connaît la chanson. Et c’est un putain de hit ! Des générations qu’on se la transmet, tu parles d’un héritage ! On a commencé trop jeune pour s’arrêter, on y a mis trop de nous. Tout notre désespoir et notre envie.

Il y a tout ça et encore plus dans la voix de Black P. Et c’est sur Corner (Face A).