Asun Eastwood, en quête de racines
La science des égouts
, le 24 février 2020
Rencontre à Toronto avec un pur représentant de l’underground local, qui s’est construit entre le Canada et le Belize, en rêvant de New York.
Le quartier de Scarborough, situé aux confins de l’Est de Toronto, est connu pour ses paysages de falaises bordant le lac Ontario et la diversité ethnique de sa population. C’est dans un pub où cette dernière a l’habitude de se réunir les soirs de match des Raptors, qu’Asun Eastwood nous a donné rendez-vous. Le rappeur a naturellement trouvé sa place dans ce carrefour multiculturel, après une enfance jalonnée par les traversées du continent américain, entre le Canada, les États-Unis, et son Belize natal. Longtemps en quête de lui-même, ce grand adepte de l’introspection s’est depuis peu donné de nouvelles ambitions : rattraper le temps perdu.
SwampDiggers : Commençons avec Sewer Science, ton dernier album en date. Tu peux expliquer le concept derrière ce projet ?
Asun Eastwood : On est dans l’underground. L’underground se fait toujours marcher dessus, les gens voient ça comme un truc sale. Mais nous, c’est de là que vient notre force, c’est ce qu’on veut faire progresser. C’est dans la continuité de mon projet avec Daniel Son intitulé Physics of Filth. C’est notre marque de fabrique. Quand tu écoutes le son, tu dois avoir ce genre de réaction. [Il grimace]. C’est juste sale, c’est la science des égouts.
S : Elle ressemble à quoi exactement cette science ?
A : La science de l’underground, c’est l’étude de son histoire, apprendre que dans les égouts, les choses fonctionnent d’une certaine manière. Quand tu écoutes, tu dois comprendre que nous, on vit vraiment dedans, on ne raconte pas juste des histoires. C’est du vécu. Je ne viens pas d’un endroit tout rose, donc pour moi c’est facile à restituer. Même si je raconte des conneries, avec de l’egotrip, ça reste une forme de science. Tout le monde ne peut pas débarquer et être crédible. Quand tu écoutes, tu comprends d’où je viens, que ce n’est pas fantasmé.
S : Sur les réseaux sociaux, tu as illustré l’album par une photo de tes lectures, dont Le Prince de Machiavel.
A : Je l’avais déjà lu dans ma jeunesse. J’aime beaucoup lire, même si je le fais de moins en moins. Je voulais me replonger dedans, parce qu’à l’époque je n’étais pas assez mature, j’étais influençable. J’avais 20 ans, et c’est un mec qui sortait de prison qui me l’avait refilé. En ce moment, je lis La puissance de votre subconscient de Joseph Murphy, que j’ai voulu mettre en perspective avec Le Prince. En le relisant, je me suis rendu compte que j’avais tout oublié. Notre cerveau est comme un disque dur, on reçoit tellement d’informations qu’on ne peut pas se rappeler de tout. C’est pour ça qu’il faut préserver les choses importantes, pour qu’elles puissent resurgir facilement.
S : J’ai pensé à cette idée développée par Machiavel : pour conserver le pouvoir, il vaut mieux être craint qu’être aimé. Tu penses que ça vaut pour aussi pour un rappeur ?
A : Oui, enfin je pense que c’était le cas à l’ancienne. C’est comme ça que le rap a émergé, parce qu’en tant que Noirs, nous sommes naturellement craints par les autres cultures. Quand ils nous regardent, ils ont d’abord peur. Les choses ont changé avec cette nouvelle vague de rappeurs, l’amour est davantage mis en avant, qu’il soit réel ou faux. Dans l’underground aussi on a notre forme d’amour. Même si on est plutôt craint, à cause de notre apparence rude, entre nous on collabore, on se donne de la force. Et puis la peur c’est une image facile à vendre, parce que les gens aiment ça. Personnellement je ne pense pas que ça soit nécessaire. Je suis du genre à privilégier l’amour, mais d’une façon ou d’une autre, je me retrouve toujours dos au mur, parce que mon environnement n’est pas comme ça. Il faut avoir un équilibre. J’ai une famille, une mère aimante, mais il te faut cet équilibre dans les égouts, dans les abysses, parce que trop d’amour ça peut aussi te baiser.
S : Dans Sewer Science justement, ton côté introspectif fait surtout ressortir un sentiment de paranoïa. C’est une part importante de toi ?
A : Complètement. C’est drôle que tu me demandes ça. La paranoïa est probablement le principal sentiment négatif avec lequel je dois batailler. Mais c’est inévitable, avec le style de vie que j’ai eu. Comme je l’ai dit, l’excès d’amour s’est retourné contre moi. Je me suis fait tirer dessus par un proche, le petit ami de ma sœur. Et avant de le faire, il m’a appelé "mon frère", je l’ai invité à dîner. Il ne l’a même pas fait en face. Il a du boire, attendre que je sois seul chez moi, le flingue caché dans sa poche. Mais ça s’est retourné contre lui. Ça a été une vraie leçon. C’était vers 2008, j’étais jeune, tout allait vite, et ça m’a fait réaliser que j’avais deux chemins possibles devant moi. Continuer comme ça, au risque que les choses empirent, ou essayer de tout arranger. C’est ce que j’ai fait. A l’époque je faisais sans arrêt la fête. Ma maison était surnommée la “Funhouse”. J’étais le seul mec de mon âge avec une baraque. Il y avait beaucoup d’amour justement, on se marrait, on avait des flingues, entre autres choses, et on avait le sentiment que rien ne pouvait nous arrêter. On pouvait aller n’importe où, s’embrouiller avec n’importe qui, et les embrouilles se résolvaient rapidement. On nous montrait de l’amour parce qu’on inspirait la crainte. Mais après ça, j’ai décidé de vendre ma maison, de prendre un appartement en condo, et j’ai commencé à passer plus de temps avec moi-même. Mon cercle d’amis s’est réduit. C’est aussi une forme de retour à la réalité. Tu réalises que les gens ne sont là que pour les bons moments. Mais ma vie s’est améliorée.
S : Tu rappais déjà à l’époque ?
A : J’ai toujours un peu rappé, mais à l’époque je n’étais plus trop dedans. Après 2008, mon genre de rap était amorphe, la trap commençait à prendre le dessus. Je faisais quelques concerts, mais c’était bizarre. Je me rappelle avoir fait la première partie de Yung Joc, ou de 112, le groupe de R&B. Je n’y voyais pas trop de sens. Je ne détestait pas cette nouvelle musique, mais ce n’était clairement pas mon truc. Je ne pouvais pas me conformer. Je suis très obstiné, ça peut me jouer des tours parfois.
S : Parce que ton genre, c’est le rap East Coast.
A : Oui. J’étais un très gros fan du Wu-Tang Clan. Ça fait partie de moi. Peut-être que ça ne vieillit pas bien pour tout le monde, mais moi ça me correspond. Mais du coup je n’écoutais plus grand chose. Un peu de Roc Marciano, un peu d’Action Bronson avant qu’il devienne trop commercial. Sur le plan personnel, j’essayais de me ranger, de m’investir dans le social et rendre aux quartiers où j’ai grandi. A l’époque, il y avait une maison des jeunes dans le centre commercial de Scarborough, avant que le lieu devienne à la mode. J’essayais d’y réunir les jeunes des quartiers, ceux de Chester Le et de Flemingdon Park qui étaient en conflit, pour discuter, jouer aux jeux vidéos ou écouter de la musique. J’ai toujours gardé le contact avec les jeunes.
S : Aujourd’hui tu as l’impression qu’il y a de nouveau de la place pour ton genre de rap ?
A : Absolument.
S : Je pense évidemment à Griselda, qui semble gagner en popularité. Leur apparition chez Jimmy Fallon a surpris beaucoup de gens. Tu as d’ailleurs trois morceaux avec Conway. Comment vous avez connecté ?
A : C’est grâce à mon gars Uncle D.O.E, qui est animateur sur une radio communautaire, c’est lui qui a produit les sons. Il a débarqué chez moi un matin en janvier 2016 pour me convaincre de me remettre au rap parce qu’il était tombé sur une vidéo hommage à la mémoire de mon pote Chops. Mais je n’avais pas rappé depuis des années, et je l’ai quasiment dégagé de chez moi en rigolant. Uncle D.O.E, c’est le genre de mec qui parle peu : un mois plus tard il m’a envoyé un mail avec le lien de Flygod (ndr : premier album de Westside Gunn), sans rien d’autre. J’ai kiffé donc il m’a expliqué que les mecs venaient de Buffalo, qu’ils connaissaient Bozack Morris avec lequel j’avais déjà eu quelques échanges, et qu’il m’aiderait à collaborer avec ces eux, si je le voulais. J’ai gardé ça dans un coin de ma tête, en continuant à digger sur internet, je suis tombé sur Reject 2 de Conway, et j’ai pris une claque.
S : C’est ce qui t’a remotivé à rapper ?
A : Je n’avais pas encore complètement la tête au rap. Et puis il y a eu le week-end des All-Star à Toronto. J’avais décidé d’aller dans toutes les soirées possibles, et j’ai suivi Uncle D.O.E dans une soirée pour rencontrer Sway de “Sway in the Morning”. Il a aimé mon style et je me suis pris au jeu. On a parlé de musique, c’était bizarre car je n’avais rien fait de concret. J’ai dit à Uncle D.O.E de me réserver une session en studio. C’était le vrai test. Je suis allé bosser avec Rebel et Y-Not de Soundsmith Beats, des grosses pointures à Toronto. J’étais nerveux parce que je n’avais que des vieux textes, et il y avait beaucoup de monde au studio. Je me suis dit « c’est maintenant ou jamais », je me suis lancé et j’ai tout déchiré. Quand je commence un truc, je le fais à fond, je deviens accro. D’un coup le rap est devenu ma priorité. Mais c’est comme une course, il fallait que je rattrape le temps perdu avant d’être au niveau. Quand je me suis senti prêt pour me mesurer aux mecs de Griselda Records, j’ai appelé Bozack, qui m’a filé leur numéro. J’ai envoyé trois morceaux à Conway, avec mon couplet déjà prêt, mais je l’ai prévenu : « Je veux pas que tu poses juste pour l’argent, mais seulement si tu penses que je suis au niveau ». Il m’a répondu que les trois morceaux déchiraient, et on s’est mis d’accord sur le prix. En 2017, ils ont signé sur Shady Records. J’avais encore deux sons en réserve sur les trois, le timing était parfait pour moi, je me suis dit que c’était un signe.
S : A ton avis, on assiste juste un revival nostalgique ou il y a une vraie évolution du genre ?
A : Pour moi, il y a une grosse progression au niveau de la production. Peut-être que la qualité d’écriture a baissé… Enfin, elle a pris un chemin bizarre. Je ne veux pas dire qu’elle a disparu, parce qu’il faut bien que les choses évoluent. Mais quel que soit le genre, la production a vraiment progressé. Le son est meilleur, les machines sont plus performantes. Si tu écoutes Enter the Wu-Tang (36 Chambers) aujourd’hui, ça sonnera forcément moins lourd que les trucs de Griselda. Même si ce n’est pas de la musique de club, quand tu roules avec ça dans ta sono, tu vas vraiment plus kiffer.
S : Tu as également collaboré en début d’année avec Big Ghost Ltd. C’est un vrai mystère ce gars. Comment tu t’es retrouvé sur son projet Carpe Noctem ?
A : Dans une interview récente j’ai dit que Big Ghost Ltd était le MF Doom des producteurs. C’est la meilleure comparaison possible. Comme tout le monde, à la base je ne savais pas qu’il faisait du son. Je le voyais juste comme un mec marrant qui se faisait passer pour Ghostface Killah sur son blog. Dans mes recherches sur Griselda, je suis tombé sur leur projet commun Griselda Ghost. Le morceau qui ouvre le projet, Rahbanga, m’a rendu fou. C’est Big Ghost qui m’a contacté une première fois en 2017, pour me féliciter après avoir vu ma vidéo pour 5 Pound Minimum. Il ma dit qu’on bosserait ensemble un jour, mais il ne m’a vraiment recontacté qu’en 2019. Il m’a envoyé un pack d’instrus, en me disant que c’était pour un nouveau projet, que les beats ne seraient sûrement pas les mêmes, et qu’il voulait juste que je fasse mon truc. Aussi simple que ça. Pour moi c’était une bonne opportunité donc je lui ai envoyé 4 morceaux. Au final, il en a tiré 6, avec un résultat complètement différent. Il avait coupé mes couplets, pour caler 8 mesures ici, 4 mesures là... A la base, j’aurais peut-être refusé, mais le résultat était excellent, donc ça ne m’a pas dérangé. Ce mec est différent. Il arrive à faire des morceaux intéressants de 6 minutes. Et j’ai aucune foutue idée de qui il est, je sais pas à quoi il ressemble, je connais même pas le son de sa voix.
S : J’aimerai qu’on aborde un autre aspect de ta vie. Tu as grandi au Belize ?
A : Je suis né au Belize. Je ne dirais pas que j’ai grandi là bas, mais j’y ai passé des années importantes de ma vie. Ma mère est venue au Canada quand j’avais deux ans, et je suis retourné vivre là-bas vers 10 ans. Avant ça, j’y passais tous mes étés. Mon père nous calait avec ma sœur dans une Volkswagen Jetta, et on roulait jusqu’au Belize. 7 jours de route. On passait par le Mexique. Mon père nous avertissait toujours : « les enfants on arrive dans le pays le plus dingue du monde, ici c’est du sérieux, donc vous avez intérêt à vous tenir à carreaux, et ne pas me perdre de vue. » J’étais responsable de ma petite sœur. Peut-être qu’une part de ma paranoïa vient de là. Je me rappelle qu’on roulait à travers le Mexique, et je voyais des murs couverts de poster wanted, comme des collages de visages flippants. On traversait des routes montagneuses, en bord de précipices, bordées de stèles funéraires. On s’arrêtait dans des motels miteux, pleins de gens fauchés, et probablement de quelques criminels. Avec notre plaque canadienne, on se démarquait forcément. C’était dingue.
S : Comment as-tu vécu le fait de retourner habiter là-bas ?
A : Un jour mes parents m’ont dit : « tu vas continuer l’école au Belize ». C’était brutal. Mes parents ont toujours beaucoup bougé, donc je ne me suis jamais enraciné nulle part. C’est toujours dur de se faire de nouveaux amis, de créer des liens et de tout quitter. Mais au moins au Canada, j’avais l’habitude des gens. Au Belize, c’était différent, il y avait le choc culturel. Je ne parlais pas très bien espagnol donc on se moquait de moi. Et c’est un système scolaire à l’anglaise, très strict. Les profs peuvent te frapper. Ma grand-mère aussi pouvait être dure, quand je n’étais pas dans les premiers de ma classe. Même si à l’époque j’avais la haine, au moins ça m’a appris la discipline. Ça a fait de moi une personne plus complexe que les autres. Au Belize, c’est le tiers monde, il y a quelques personnes très riches, mais au moins, le reste du pays est dans une même galère. Au Canada, la pauvreté n’est pas aussi dure, mais quand tu es dedans tu fais partie d’une minorité isolée. Donc tu fais tout pour en sortir.
S : Est-ce que la musique du Belize t’inspire également ?
A : La musique typique du Belize c’est la punta, une sorte de calypso, chantée en garifuna, une langue qui vient d’Afrique. Elle est associée à une danse, où tu dois garder tes pieds immobiles et juste bouger les hanches. Mais c’est très traditionnel, les jeunes écoutent surtout du dancehall. Mon grand-père avait un groupe de marimba, une sorte de gros xylophone en bois, il en jouait tout le temps. J’imagine que ça m’a marqué musicalement.
S : On est loin des sonorités de New York.
A : New York, ça vient de ma sœur. Elle est née là-bas où il y a une grosse communauté bélizienne, donc on y allait souvent. On allait en Floride aussi, mais New York m’a vraiment marqué. C’est là que j’ai vu des mec au volant de Mercedes-Benz ou de BMW qui me ressemblaient. Eux, ils avaient 18 ans, et moi j’en avais 13. Naturellement, la musique vient avec, le Wu-Tang en l’occurrence. On avait ça à Toronto aussi, mais ce n’était pas aussi marqué.
S : Tu as expliqué dans une interview qu’il n’y a pas vraiment de diaspora bélizienne au Canada. Tu as trouvé ta place ailleurs ?
A : Ma mère est noire et mon père latino. Il ne parle pas vraiment espagnol, mais patois. Au Canada, on s’est surtout retrouvé avec les Jamaïcains, les Trinidadiens, les Guinéens… Mon père a toujours été très sociable donc ça a aidé à mon intégration. A mon mariage il y avait des tas de mecs que j’appelle « mes oncles », avec lesquels je n’ai aucun lien familial mais qui m’ont élevé. C’était un truc de fou de grandir au milieu de ces mecs avec des vies dangereuses.
S : Ta bio d’artiste décrit ta vie comme un film... Mais à t’écouter, je me demande de quel genre exactement : parfois c’est un road movie, parfois un film de gangsters...
A : Oui, je ne sais pas non plus (rires).
S : Tu prendrais qui comme réalisateur ?
A : Le premier qui me vient à l’esprit c’est Stanley Kubrick. Parce que je suis bizarre, je suis toujours entrain de cogiter et lui c’est le maître pour ça. Tout est dans les détails. Tu peux revoir la moindre scène de ses films, encore et encore, et tu vas toujours y trouver quelque chose de nouveau. Mais j’aurais trois co-réalisateurs : Kubrick, Quentin Tarantino et Martin Scorsese.
S : Pas sûr qu’ils arriveraient à travailler ensemble.
A : Probablement pas, ce sont tous des alphas (rires).
S : A quoi peut-on s’attendre pour la suite ?
A : J’ai beaucoup de projets en cours, je ne me suis jamais autant investi dans ma musique. Je me suis marié en juillet dernier, mais j’avais prévenu ma femme : la musique sera une part importante de ma vie désormais. Depuis que j’ai commencé à bosser avec Big Ghost, il ne s’est pas passé une semaine sans que j’aille au studio. Je fais les choses de manière structurées. Si tout va bien, je pourrais avoir trois nouveaux projets d’ici avril. Et il y a quelques grosses collaborations. Je veux pas trop en dire plus, mais j’ai des projets avec des gros noms, des mecs dont tout le monde parle.
S : Griselda, encore eux ?
A : Peut-être. [Il sourit.] On verra ce qui se passe. Il y a pas mal de gens qui me contactent maintenant. Mais mon meilleur projet sera surement celui avec Daniel Son et Futurwave, la suite de Physics of Filth.
Q : Et niveau concerts ?
En ce moment c’est compliqué à Toronto. En novembre dernier, on a fait une date à guichet fermé, dans une salle qui s’appelle le Smiling Buddha. Mais le concert a été interrompu par un mec qui s’est mis à tirer... La salle n’avait aucune sécurité. Il a fallu qu’on rembourse, ça nous servira de leçon. Qui va vouloir nous programmer après ça ? Le rap a une mauvaise image en ce moment. Le Toronto Sun vient de publier un article sur les liens entre le rap et la violence, suite au meurtre d’un jeune d’ici (ndr : Fourty4Double0 des Tallup Twinz). Mais on a une grosse date prévue à Boston le 21 mars avec une programmation très lourde, et on doit bientôt aller en Angleterre. On essaye d’organiser un petit tour d’Europe. 2020 est à nous.
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