1017 Brickz
Everyday my birthday, now watch me bake cake
, le 17 octobre 2016
Une sélection de 12 albums et mixtapes pour célébrer à notre façon la sortie de prison du Trap God, et les 9 années de règne du 1017 Brick Squad sur la trap d’Atlanta.
La fin des années 2000, période de transition. Les superstars de la décennie précédente sont en déclin (Jay-Z, G-Unit, Eminem) ou laissées à la merci de la plèbe et de Barack Obama (Kanye West). Seuls Lil Wayne ainsi que quelques artistes qui ont éclos plus récemment comme Rick Ross semblent à la mode. Mais en résumé, personne ne semble prêt à tenir le rôle d’outsider commun super-influenceur depuis la baffe prise par 50 Cent en 2007. Et, comme l’illustre l’histoire, la chute des grands chefs est un terreau fertile pour l’apparition de jeunes révolutionnaires.
Dans notre histoire à nous, ces révolutionnaires viennent de cette lointaine contrée longtemps méprisée nommée Atlanta. OutKast de retour ? Non, pas vraiment. Mais plutôt une bande de jeune fougueux qui, prenant le pas de Young Jeezy et T.I, sautent sur l’occasion de montrer au monde entier que la trap music n’est pas qu’une mode passagère vouée à se faire dégager par le prochain gros MC new-yorkais. Cette bande, c’est celle du 1017 BrickSquad, label affilié à Mizay Entertainment, dont le chef de file se nomme Gucci Mane. Accompagné de ses lieutenants, OJ da Juiceman, Waka Flocka Flame, Wooh da Kid ; puis Young Scooter, PeeWee Longway et d’autres par la suite, il offre une rafale de mixtapes et d’albums qui instaureront une nouvelle ère. Celle de la trap music, qu’ils feront passer de mouvement populaire à Atlanta à mouvement populaire sur la terre entière en l’espace de quelques mois.
Et ce mouvement sera voué à durer. En 2016, si la trap a considérablement évolué, elle reste l’exercice favori de la grande majorité des nouveaux rappeurs, elle qui doit sa popularité aux hi-hats de Zaytoven, aux adlibs de OJ da Juiceman, aux refrains de Waka Flocka, à la personnalité de Gucci. Dès lors, il était nécessaire de venir disséquer ce label, le 1017 Bricksquad. D’offrir les clés, de faire comprendre quels sont les projets majeurs de cette structure pionnière d’un genre devenu ultra-populaire.
Des albums, des mixtapes, un mix, pour comprendre, voire découvrir, ces projets qui ont fait le son d’aujourd’hui. C’est ce pourquoi l’équipe de SwampDiggers s’est réunie, en vous offrant cet article un certain 17 octobre (10/17). Les portes des enfers vous sont ouvertes, soyez les bienvenus.
OJ da Juiceman - Alaska in Atlanta (09/04/2009)
Que dire d’OJ ? On pourrait faire de longs articles sur le personnage. Homme qui a raté son moment, il est en 2009 le favori chez Bricksquad pour venir partager le haut de l’affiche avec Gucci Mane. Son album sorti en début d’année a accru une renommée datant de 2007 et du morceau "Make the trap say aye". Et Alaska in Atlanta, sorti le 4 Septembre 2009, est la mixtape qui propulsera OJ da Juiceman sur la liste des XXL Freshmen 2010. OJ est au sommet de son art, et son fameux adlib "Aye Aye Okay" n’a jamais semblé prononcé avec tant d’enthousiasme. Le monde d’Alaska in Atlanta est rempli d’adlibs mongols, de flows mâchouillés, de drogues dignes de celles qui se revendent dans un conte de fées, et qu’ont autant dû goûter l’interprète que les compositeurs. Écouter cette cassette, c’est ne pouvoir se défaire de l’image du petit homme aux épaules tombantes mais sautillantes du clip de Early Morning Trappin’ pendant plus d’une heure, et ne réussir qu’à sourire gaiement. (Napoléon LaFossette)
– Track : Look At My Watch — OJ Da Juiceman
Gucci Mane - The Burrprint (The Movie 3-D) (09/10/2009)
2009, Gucci Mane, en pleine frénésie, sort 2 albums studio et 9 mixtapes gratuites, dont The Burrprint, le 3ème volet de sa série The Movie. Accompagné de la crème d’Atlanta (dont Zaytoven, Drumma Boy, Shawty Redd), le Trap God délivre ici l’une des meilleures cuvées de sa généreuse carrière. The Burrprint se distingue des deux autres volets par son univers plus sombre, plus synthétique. Sorties tout droit d’un jeu vidéo rétro-futuriste, les productions débordent d’orgues groggy, de riffs de guitares hachés et d’effets en tout genre. Sur les beats chargés en claviers épiques et en drums galopants, Gucci développe un flow uptempo, précis et vicieux (Frowny Face, Gucci Speak). Comme en témoigne les lunettes 3D qu’il arbore sur l’artwork, Gucci, les narines congestionnées, évolue dans un univers que le quidam ne peut percevoir, rempli de métaphores absurdes et de langages farfelus : “Smokin’ guido, me and my vatos, but you’s bozo. I’m passin’ low yo, down to La Plizzo, this shit like Wayco”. The Burrprint témoigne de cette époque où Gucci distribuait les orfèvreries sans ménagement. Pour preuve, seulement 7 jours après la sortie de The Movie 3-D, il lâchait sur Internet les 3 mixtapes The Cold War, le 17/10, à 10h17. “Mirror mirror mirror, who the realest in the game ?”. (Jocelyn Anglemort)
– Track : My Shadow — Gucci Mane
Waka Flocka Flame - Flockaveli (05/10/2010)
En 2010, l’océan gronde. La trap music associée à Gucci Mane, Young Jeezy ou Zaytoven commence à faire trembler les digues séparant Atlanta et le reste du pays. Et c’est un enfant à peine en âge de regarder légalement un film porno, Lex Luger, qui va se transformer en Poséidon et briser les frontières pour laisser les flots étourdissants de la trap qu’il compose inonder la nation. Son trident ? Flockaveli, premier album de Waka Flocka qu’il produit aux deux tiers. Sorti le 5 Octobre 2010, il s’agit du premier album de pure trap music à créer l’évènement à grande échelle. La cohérence folle entre les hi-hats assourdissants de Lex Luger et les cris de Waka, les snares écrasants de l’un et les adlibs délicieusement mongols et agressifs de l’autre, font la sensation et l’Amérique se déchire. Certains crient au génie, d’autres à la mort du rap. Cet album est peut-être ce qu’il s’est fait de plus beau en terme de sauvagerie abrupte, à Atlanta. Il est aussi celui qui a fait passer Waka Flocka de petit espoir du BrickSquad à star du rap américain à vitesse éclair, aidé par le radiophonique No Hands, le clubbesque O Let’s Do It et le hypersuperbangeresque Hard in da Paint. Si l’on parle de rap du XXIe siècle, cet album est indispensable à toute discothèque qui se veut objective. (Napoléon LaFossette)
– Track : Bustin At Em’ — Waka Flocka Flame
Southside - It’s A South Side Track (15/12/2010)
Après avoir été découvert par Waka Flocka Flame, signé chez 1017 Brick Squad Records et réalisé quelques productions principalement pour OJ Da Juiceman et Waka, Southside sort fin 2010, à l’âge de 21 ans, sa première carte de visite sous forme de mixtape « It’s a South Side Track ». Cette mixtape va lui établir un début de renommée (pour rappel, le tube « Illest Motherfucker Alive » et l’album « Ferrari Boyz » ne sortiront que l’année d’après) et faire connaître ses productions caractéristiques, marquées par des rythmiques trap sombres et uptempo soulignant des atmosphères hypnotiques et allant parfois jusqu’à l’utilisation de guitares saturées. Suffisamment entraînantes pour insuffler l’énergie aux différents rappeurs présents, ces productions se révèlent ici un terrain propice à la conception de bangers menaçants, ponctués d’adlibs criards. Étonnamment, cette mixtape ne fait pas la part belle à Waka, que l’on retrouve sur 5 morceaux mais à son frère, Whoo Da Kid, qui apparait sur 9 titres. Gucci Mane et OJ Da Juiceman, épaulés par Whoo Da Kid, signent 2 collaborations efficaces et un certain nombre de rookies de l’écurie 1017 gravitant autour de Waka viennent apporter leur pierre à l’édifice du jeune Sizzle. A noter : une apparition vocale du co-fondateur de la 808 Mafia sur le track « Lambo Dis Summer » aux côtés de Waka et un track instrumental de clôture. (Tis)
– Track : F*ck The Club Up — Gucci Mane Feat. Slim Dunkin & Pastor Troy
Wooh Da Kid - Strap-A-Holics
Un an après Flockaveli, Wooh Da Kid, frère de Waka et membre de l’équipe Brick Squad Monopoly, déboule avec Strap-A-Holics, bien décidé à partager son jus de bagarre avec tous les nouveaux junkies de la "Trap" d’Atlanta. Southside produit ici la grande majorité des morceaux, totalement dans la veine de ce qui se fait à l’époque : 808 sous coke, cornes de chasse pour partir en guerre et pot-pourri infini de bruits d’armes diverses. Au micro, avouons-le, Wooh ne dispose pas de qualités exceptionnelles. Plus en force qu’en vélocité et moins excentrique que ses collègues, il brille par contre lorsqu’il s’agit de ralentir la machine entre deux featurings excités. Cela tombe bien, l’une des grandes qualités de cette K7 est d’y retrouver l’ensemble du roaster Brick Squad (Gucci, Waka, Frenchie, YG Hootie, OJ...) venu foutre le bordel une cagoule de ski sur la tête. Malgré quelques gros tubes, dont « No Romance » avec Lex Luger, Wooh ne parviendra malheureusement jamais à dépasser son statut de second couteau. Remercions le tout de même pour ce très bon projet rempli de « blood talkin » et de productions trapues. La musique idéale pour étaler ses plus beaux signes de gang dans le club. (Jocelyn Anglemort)
– Track : No Romance [Prod. By Lex Luger] — Wooh Da Kid
Gucci Mane & Waka Flocka Flame - Ferrari Boyz (09/07/2011)
Fut un temps où Gucci Mane et Waka Flocka Flame étaient inséparables. Ce dernier, placé sous l’aile de Gucci pour ne pas finir tué à un croisement de Riverdale, a tout appris du maire de la Zone 6. En 2011, au pic de popularité des deux artistes, l’album Ferrari Boyz émerge comme un étalon noir enragé. Ce projet n’a pas inventé la poudre mais la vend très bien. Parfait témoin de l’énergie et du potentiel cartoonesque des deux compères, il est bien évidemment question de drogues, de voitures, d’armes, mais aussi de femmes indépendantes. Majoritairement produit par Southside, le projet est musicalement cohérent et quand certains le trouveront redondant, les amateurs de la recette ne pourront qu’apprécier le potentiel headbanger de la cassette adlibée à l’extrême. Classique oublié, Ferrari Boyz vous fera revivre une amitié détonante, tristement défunte. (George De La Maille)
– Track : 15th And The 1st (Ft. YG Hootie) — Gucci Mane And Waka Flocka Flame
Future & Gucci Mane - Free Bricks (29/07/2011)
Même si leur parcours pourrait aujourd’hui paraître éloigné, et que leurs chemins ne semblent plus se croiser, il fut un temps où Future et Gucci Mane vivaient une parfaite idylle artistique. La douceur autotunée d’un côté, le génie violent et absurde de l’autre formaient alors une alchimie extraordinaire dont l’apogée sera atteint avec ce projet. Free Bricks est la cristallisation du duo magique qu’ont formé Radric Davis et Nayvadius Demun Wilburn. Avec ce projet, ils fusionnent pour livrer un bijou à plusieurs facettes. Sur une bande-son orchestrée par la crème des beatmakers de la scène atlantienne, leur complémentarité est sublimée par le panel d’ambiances et d’atmosphères proposées par Zaytoven, Mike Will, Drumma Boy ou Will a Fool. Bien que deux ou trois morceaux n’apportent pas grand chose à l’ensemble, Free Bricks reste une mixtape historique. La mégalomanie des deux légendes vivante d’ATL n’est pas la même mais peu importe, une fois réunies, le résultat est grandiose. (D.Kleinfeld)
– Track : Stevie Wonder — Gucci Mane & Future
OJ da Juiceman - R&B Juice (20/08/2011)
Quand on pense au Brick Squad, OJ Da Juiceman n’est pas forcément le premier artiste qui nous vient en tête. Pourtant il est une source d’énergie inépuisable et fut un formidable sparring-partner pour Gucci Mane ou Waka Flocka. Tout le monde fut surpris lorsqu’en 2011, OJ Da Juiceman dévoile cette mixtape, loin, très loin des projets glacials sortis entre 2008 et 2010. R&B Juice, c’est un OJ adouci, des refrains chantés et surtout une liste incroyable de featurings Bobby V, Verse Simmonds, Pleasure P, Rico, Lloyd, R Kelly, Mariah Carey, Big Boi. Oui oui, vous avez bien lu OJ Da Juiceman et Mariah Carey sur le même morceau. Ce projet est original, inattendu, il constitue réellement une partie non négligeable du patrimoine du Brick Squad. (Oscar Courvoisier)
– Track : H.A.T.E.U. (Remix) — Mariah Carey Feat. Gucci Mane, Oj The JuiceMan, Big Boi
Ice Burgandy - Progress Involves Risk Unfortunately (12/04/2012)
Originaire de Los Angeles (Inglewood), Ice Burgandy tient une place à part dans l’équipe du Brick Squad Monopoly, le sous-label du 1017 Brick Squad géré par Waka Flocka. La force de Burgandy c’est le mélange des genres. Il traine sa décontraction californienne sur les instrumentaux secs et nerveux typiques de la capitale de la Georgie, ici principalement ceux de Purps. Le rappeur enchaine les prouesses avec une fluidité déconcertante, et, comme d’autres s’enfilent un Gin & Juice en flip flop, lui enchaine fanfaronnades de trafiquant de drogues et autres menaces de morts sur de la trap music. Après avoir sorti 3 mixtapes estampillées Trap-A-Holics en 2012, Burberry Burgandy, Rhythm and Burgundy et Progress Involves Risk Unfortunately (très certainement sa meilleure), il semble s’être mis en pause prolongée. Est-il tout simplement en panne d’inspiration ou s’est-il fait enlever par des extra-terrestres à la solde de la CIA ? Toujours est-il qu’en 2016 on attend toujours un retour du rappeur aux rayures Burberry derrière un micro. (Dirt Noze)
– Track : PMBB (Feat. Sean Mack) — Ice Burgandy
Young Scooter - Street Lottery (01/01/2013)
Sur la pochette, Young Scooter est méconnaissable, bien planqué derrière des lunettes noires et son Bandana aux couleurs du drapeau américain lui masquant le bas du visage, il croise les bras fièrement, teeshirt Versace sur le torse et grosse montre brillante au poignet. Young Scooter est alors au sommet de sa gloire et sur Street Lottery notre "jeune trottinette" enchaîne les refrains entêtants et va-t-en-guerre sur une série de tubes impressionnante. Les prods sont aux petits oignons et tout le monde se presse pour y apparaitre en featuring. Cet album est alors le parangon de la « motivation music » de drogue dealer, et représente à la perfection la face caché du libéralisme triomphant à l’américaine. C’est un incontournable de la trap d’Atlanta et certainement un des albums les plus inévitables du 1017 Brick Squad. (DirtNoze)
– Track : Street Lottery (Feat. Bun B) — Young Scooter
Young Thug - 1017 Thug (22/02/2013)
C’est sur les conseils avisés de Peewee Longway que Gucci Mane a signé Young Thug sur un coup de tête, sans avoir jamais écouté sa musique nous dit-il. Après quelques featurings remarqués sur les mixtapes de la maison qui permirent au public de se faire à son style énergique et haut en couleur, « 1017 Thug » voit le jour en février 2013. Depuis 2011, le grand escogriffe avait déjà lâché dans la nature 3 mixtapes (« I Came From Nothing 1, 2 et 3 »), mais même si ces dernières étaient remplies de pépites, elles étaient largement passées sous les radars. La sortie de 1017 Thug déchaine les passions. Que ce soit en bien ou en mal, on ne parlera plus que de Young Thug sur les boards rap. Comme pour Soulja Boy ou Waka Flocka avant-lui, certains se demandent si on a bien toujours affaire à du rap. Quand certains lui reprochent ses envolées acrobatiques et haut perchées, d’autres s’en prennent à sa garde-robe ou à sa présupposée sexualité. Malgré la présence de certain beats un peu trop génériques, « 1017 Thug » reste pour beaucoup le meilleur opus de Young Thug. (Dirt Noze)
Track : Shooting Star (Feat. Gucci Mane) — Young Thug
Young Scooter & Gucci Mane - Free Bricks 2 (28/02/2013)
Sorti presque deux ans après le premier volet, Free Bricks 2 n’a rien à envier à son ainé. Invité d’honneur en lieu et place de Future, Young Scooter est alors au top de sa forme, propulsé par le succès de « Colombia ». Armé de son meilleur « lazy flow » le boss du Black Migo Gang prêche la quête du cheddar pendant que Gucci, alors noyé dans toutes sortes substances, dénombre les pêchés qu’il a commis et qu’il compte commettre. Coté production, les habituels complices du Squad de la brique sont toujours là (Zaytoven, Mike Will...), et en forme qui plus est. Contrairement à Free Bricks où Future et Gucci développent très distinctement leur propre son et flow, Free Bricks 2 semble être l’occasion pour Scooter et Wop de s’influencer mutuellement. La nonchalance de l’homme à l’Ice Cream Cone paraît décuplée sur certaines pistes alors que Young Scooter semble lui, gagner en vivacité et en énergie sur d’autres. Bien que l’alchimie n’arrive pas au niveau de celle que Future et Gucci avait pu developper sur le premier volume, et malgré un coté « compilation », ce projet reste excellent : sombre et truffé de perles. On salue également l’apparition de Young Dolph, aussi efficace qu’à son habitude sur un piano particulièrement entêtant (re-up). (D.Kleinfeld)
– Track : Dead Man — Gucci Mane & Young Scooter
Young Dolph, Gucci Mane, Peewee Longway - Felix Brothers (18/06/2014)
Eté 2014. Alors incarcéré pour possession d’arme à feu en tant que repris de justice, Guwop continue sa lancée stakhanoviste. En quelques semaines, il sort en effet les World War 3D (les Green, Purple & White albums où il invite sur chacun un rappeur différent), le volume 4 de la série Trap House et une mixtape collaborative libellée Felix Brothers, tirant son nom du cartel de Tijuana dirigé par la famille Arellano Félix, aux côtés de Peewee Longway & Young Dolph. Sans être la plus extraordinaire des mixtapes sorties par Radric, celle-ci a le mérite de proposer 15 titres oscillant entre solos et duos complémentaires, même s’il est fort probable que l’on ait face à nous une compilation de morceaux studio héritées de sessions d’enregistrement différentes plutôt qu’une réelle volonté d’album commun... Un autre point appréciable est la diversité qualitative des producteurs présents (Metro Boomin, Zaytoven, Lex Luger, Honorable CNOTE, DunDeal, DJ Spinz et Purps), qui servent une palette variée d’instrumentaux accueillants les références du crime organisé développées tout au long de cette tape. Quelque part, ce projet constitue une très bonne suite aux collaborations entre les 3 compères déjà présents sur la série World War 3, sortie l’année précédente. (Tis)
Track : Contaminated — Gucci Mane, Young Dolph & PeeWee Longway
Gucci Mane & Chief Keef - Big Gucci Sosa (31/09/2014)
Etrangement signé sur 1017 Bricksquad en 2013, Chief Keef sort l’année suivante le projet « Big Gucci Sosa », en collaboration avec un des rappeurs qui l’a le plus inspiré : Gucci Mane. Sans concession et ignorant au maximum, l’album est à l’image de ses participants. L’alchimie entre les deux personnages que sont Gucci Mane et Chief Keef donne évidemment lieu à une surenchère d’égotrip. Avec des basses profondes et spatiales, des effets sonores en tout genre et des mélodies travaillées, l’album est particulièrement bien produit. Le ventre rempli de codéine, les deux rappeurs abusent de la nonchalance de leurs flows sans que le projet ne soit ennuyant. (George De La Maille)
– Track : Semi On Em — Gucci Mane & Chief Keef
Cadeau d’anniversaire : Un mix de Jocelyn Anglemort sur une sélection de la rédaction.
Liste des titres :
- Shooting Star (Feat. Gucci Mane) — Young Thug
- So Much Money (Feat. Chief Keef) — Gucci Mane
- H.A.T.E.U. (Remix) — Mariah Carey Feat. Gucci Mane, Oj The JuiceMan, Big Boi
- F*ck The Club Up — Gucci Mane Feat. Slim Dunkin & Pastor Troy
- Semi On Em — Gucci Mane & Chief Keef
- Stevie Wonder — Gucci Mane & Future
- Dead Man — Gucci Mane & Young Scooter
- PMBB (Feat. Sean Mack) — Ice Burgandy
- No Romance [Prod. By Lex Luger] — Wooh Da Kid
- Contaminated — Gucci Mane, Young Dolph & PeeWee Longway
- 15th And The 1st (Ft. YG Hootie) — Gucci Mane And Waka Flocka Flame
- Bustin At Em’ — Waka Flocka Flame
- My Shadow — Gucci Mane
- Look At My Watch — OJ Da Juiceman
Edito : Napoléon LaFossette
Cover art et bannière : Dirty Noze
Mix : Jocelyn Anglemort
Édition : George De La Maille