Un peu tombé aux oubliettes, Gunplay a pourtant délivré son premier album l’année dernière, Living Legend, après de longues années d’attente. À tel point qu’une grande partie du public semble avoir fait l’impasse sur ce qui est pourtant un très bon album de rap. Et si on connait Gunplay pour sa brutalité et sa musique enfarinée, l’un de ses titres les plus populaires s’éloigne grandement du ton qui l’a rendu célèbre. Avec Bible On The Dash, on rentre dans la tête du natif de Carol City, découvrant la lutte acharnée entre lui et ses propres démons. Sorti en 2013, c’est encore aujourd’hui l’un des titres le plus introspectif de sa carrière. Visiblement, Heil Logan en avait encore sous le capot puisqu’il a donné une suite au morceau. Et si on peut légitimement être sceptique dès qu’il s’agit des suites, en musique comme au cinéma, Bible On The Dash 2 est au moins aussi bonne que son aînée.

Cette fois, le rappeur va un peu plus loin et la chanson fait office de véritable confessionnal, avec des phrases que l’on n’aurait jamais cru un jour sortir de sa bouche. C’est aussi la première fois qu’on a l’occasion d’entendre Gunplay chantonner et, le plus choquant, c’est que le bonhomme s’en sort super bien. Espérons qu’il garde cet état d’esprit et qu’il puisse être plus productif que par le passé. Car s’il n’a probablement jamais eu la carrière qu’il aurait mérité d’avoir, ce n’est ni à cause de son talent, ni de son manque de charisme, ni même de sa structure (MMG). C’est en grande partie du à son comportement incontrôlable. Incontrôlable par les autres mais surtout par lui-même. #LongLiveGunplay

« Grew up emulatin’ niggas that’ll never get released »

« Lookin’ everywhere, even seen Venus from here,
Like a kid in the night, man fightin’ demons, I’m scared »

« I need some percocets, no I need some self control,
Burn by myself in Hell with my selfish soul »