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Musique

100s Ice Cold Perm

Dirt Noze, le 1er mars 2013

Ice Cold Perm, le premier projet de 100s était une des bonnes surprises de 2012, un bon cru qui n’en était pas avare.

Avec sa pochette en forme d’hommage au Doggfather, le jeune rappeur de 19 ans, originaire de Berkeley et fils d’une mère juive et d’un père ivoirien, remets au gout du jour le pimp rap west coast cher à Snoop Dogg ou Too $hort en le mixant avec les sonorités cloudy et électro du rap contemporain.

Le tout jeune pimp égrène donc ses délires machistes sur fond de prostitution et réactive le mythe de Stagger Lee avec un style de haute volée pour un album d’une rare homogénéité pour l’époque et le genre. Le fait que Joe Wax, qui s’est fait connaitre en produisant des titres pour le duo Main Attrakionz, réalise la totalité de Ice Cold Perm (à l’exception de l’outro, sorte d’hommage au G-funk) n’y est pas pour rien et c’est avec plaisir que l’on retrouve de nos jours un duo rappeur/producteur qui fonctionne aussi bien.

On notera les 3 premiers morceaux de l’album, tout bonnement excellents, qui survolent aisément le reste. My Activator où le rappeur y assène un flow assez rapide créant un fort contraste avec le beat plutôt planant de Joe Wax. Suivent de près Brick $ell Phone et Slow Drip (voir le clip ci-dessus) où l’excellence du flow n’a d’égale que la finesse des beats.

Bien que Ice Cold Perm ne comporte aucun refrain chanté, 100s nous a promis pour 2013 quelque-chose de très différent, un album beaucoup plus funky et teinté de RnB, toujours produit par Joe Wax.

"Une fusion entre le mack-rap des années 90 et la soul pop de la fin des années 80. Quelque chose dans le genre de ce que faisaient Bobby Brown ou Rick James. Je veux combler le fossé entre ces gens là et notre époque."

 Télécharger sur Bandcamp
 Un entretient de Vice avec 100s, on y parle de Côte d’Ivoire, de culture pimp, de permanentes et de Lil Boosie.